mardi 10 mars 2009

La Forêt sacrée de Ouidah

La forêt sacrée de Ouidah .

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Toujours à bicyclette, empruntant maintenant les vons ( petits chemins, pistes ou sentiers de sables ) car je sais maintenant me repérer, Valérie et moi parcourons 5 ou 6 km sous un fort soleil.
Cette immense forêt est située dans le quartier est de la ville( Kpassé près du grand marché).
Elle est ouverte aux non initiés depuis le festival du Vodou en 1992.



Selon la légende, c’est là qu’au XIVième siécle, le roi KPASSE, fondateur de la ville, aurait miraculeusement disparu.
Il se serait transformé en iroko ( un arbre ).

Cette immense forêt est sacrée à cause de cet arbre qui incarne l’esprit du roi car ici « le roi ne meurt jamais , il voyage… » ……







Au fond de la forêt, se trouve un espace sacré et interdit qui protège l’entrée du temple.


C’est une sorte de couvent vodou où les jeunes initiés sont en apprentissage auprès de vieux sorciers… Interdiction formelle de désobéir au guide Rémi. On ne rigole pas avec le vodou.


















Le guide nous invite à appuyer nos deux mains contre l’arbre sacré, de faire un vœu, de se concentrer… On devrait en se reculant sentir une onde nous traverser le corps. Bien sûr, ni Valérie , ni moi n’avons ressenti cela, à la grande déception du guide qui nous invite quand même, à faire une offrande. Je mets 3 crayons, Valérie deux ou trois ballons gonflables . Il semble content et notre vœu doit se réaliser….
On se contente de suivre le chemin de statues représentant les Dieux locaux. Ainsi, dés notre arrivée, nous cheminons entre des sculptures métalliques des frères Dakpogan de Porto Novo, celles en béton de Cyprien Tokoudagha d’Abomey et des arbres magnifiques : iroko, faux colatiers, fromagers… et des chauves souris qui crient et volent en plein jour ici….Nous découvrons le fruit du faux colatier( voir photo).









Cette forêt est la gardienne de l’histoire culturelle et traditionnelle béninoise…. A la sortie, un petit étalage, on nous invite à regarder de jolis objets en bois d’ébène, et surprise, la petite vendeuse de 13 ans est Jacqueline. Elle balayait l’ entrée et la placette à notre arrivée. Ici, au Bénin, toutes les femmes sont vendeuses ou revendeuses…. Cette petite, dés son jeune âge est très habile. Il faut marchander, mais elle connaît très bien les limites. Elle ne sait sans doute pas lire (ne va plus à l’école ), mais elle sait compter et rendre la monnaie! Tout cela avec un grand sourire. Les trois hommes présents, sans doute de la famille, sont assis sous le manguier. Ils écoutent et surveillent. Prix très intéressants : statuettes en ébène noir ou bicolore à partir de 3 000 F, porte monnaie, sacs, colliers et bracelets etc..

Après quelques achats ( il faut faire travailler le commerce local ), nous reprenons nos vélos et rentrons à la villa en flanant.... Un petit tour au marché où une jeune maman veut me donner son bébé de 6 mois qu'elle porte sur son dos.... mes jeunes collègues ont déjà été confrontées à ce problème. J'essaie de lui expliquer que ce beau petit sera beaucoup mieux au Bénin qu'en France... Une chance pour moi : un vieux monsieur est venu lui dire la même chose...

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