Ce lundi 23 mars, lever matinal, je rejoins mes 4 enfants Céline, Manolo, Jean Pierre et Joé pour un petit déjeuner simplet ; café, pain, confiture de citron vert et mayonnaise (oui, le pot est souvent sur la table, le beurre ne semble pas ou peu connu ici).
A 7h.30, nos petits sacs à dos chargés avec les choses indispensables pour la journée (maillot de bain et appareil photos bien sûr, mais aussi celles que je traîne depuis un mois : crème solaire, lunettes, chapeau et grande bouteille d’eau), nous partons tous les cinq à pied en direction de l‘embarcadère de Gbékon..
Chemin faisant, nous rencontrons les ouvriers qui pavent la rue, de petits resto-bars, un beau jardin d’enfants et à côté l’auberge de Grand Popo, terminus de cette rue. Un petit sentier nous conduit au petit village de Roger Rock, notre guide et piroguier puis au marais et enfin à l’embarcadère de Gbékon. Roger arrive sur sa moto avec les marmites pour le pique nique du midi.
La barque à moteur est là, nous nous déchaussons et montons à bord.
Nous serons à l’aise car elle est grande.
Nous sommes sur le Mono et longeons des prairies marécageuses avec troupeaux de bœufs et zébus, de jolies cocoteraies, des villages bâtis sur la rive même.
Les gens se lavent, font la vaisselle, chargent leurs pirogues avec des ballots de joncs ou de bois et les enfants barbotent à côté.
Le soleil commence à chauffer fort. Bientôt, seul un grand et haut sillon dunaire, nous sépare de l'océan sur notre droite. C’est impressionnant. Cette partie du Mono est parallèle à la côte et, à notre grande surprise, une moto longe cette dune au ras de l’eau. Nous avons l’explication un peu plus tard en retrouvant un petit village , des cocotiers et de la verdure qui apparaissent entre le fleuve et le cordon de dunes.
Nous accostons sur l’île d’Avlo. Quelques tombes sont là, des enfants traînent dans la cour de l’école, d’autres s’amusent dans les 3 classes. Il est 9h.30, les enseignants venant de Grand Popo par barque ne sont pas arrivés. Les grands, surtout les filles, sont retournées à la maison pour travailler, aider leur maman.
Avec Roger, nous entrons. Tous les tableaux sont couverts d’écritures : dictée, histoire, conjugaison, poésie, math…. Dans les 3 classes, sur le tableau de gauche, on a le bilan pour les garçons et les filles, des inscrits, des présents et des absents. Nous voyons que les enfants de la CI.(classe d’initiation) et du CP sont tous présents. Dans la classe des CE 1 et 2, quelques absentes chez les filles qui doivent aider à la maison. En CM, toutes les filles sont absentes…….Elles aident aux taches ménagères ……..
Notre passage sur cette île sera rapide car nous n’irons pas voir le chef du village. Nous poursuivons notre route pour s’arrêter sur l’île du sel.
Notre passage sur cette île sera rapide car nous n’irons pas voir le chef du village. Nous poursuivons notre route pour s’arrêter sur l’île du sel.
Tout le village travaille sur ce petit endroit où je retrouve, comme à Ouidah, les petits tas de terre, la cuve de décantation, puis de concentration du sel et enfin le four pour évaporation et recueillir enfin le sel.
L’île aux oiseaux est un îlot rocheux présent à marée basse mais qui disparaît à marée montante, l’eau de mer remontant dans le fleuve.
L’île aux oiseaux est un îlot rocheux présent à marée basse mais qui disparaît à marée montante, l’eau de mer remontant dans le fleuve.
Quand l’épervier arrive, tous les oiseaux s’envolent en criant. C’est un joli spectacle…
Nous sommes dans le delta du Mono, delta de toute beauté où se mêlent petites îles, prairies marécageuses, îlots de sable et mangroves.
La Bouche du Roy est la large brèche ouverte dans le littoral qui permet aux eaux du fleuve de passer dans l’océan….
La Bouche du Roy est la large brèche ouverte dans le littoral qui permet aux eaux du fleuve de passer dans l’océan….
Roger a sauvé une mourante : nous avons trouvé, à l'extrémité du sillon, une pauvre femme squelettique assise en plein soleil sur le sable. Elle ne parle ni le français, ni les langues locales, seulement un peu d'anglais.
D'après un pêcheur, elle serait ici depuis cinq jours. Elle s'assied dans la mer pour se rafraîchir, se laver et boirait seulement de l'eau salée. Nous lui avons donné un peu de riz et une bouteille d'eau. On a cru coprendre qu'elle était une Ganéenne sans papiers et qu'elle voulait se rendre à Cotonou.... A cette endroit, elle était bloquée par l'embouchure du Mono et n'avait plus la force de retourner sur ses pas (au moins à Grand Popo, soit une dizaine de km ).
Ce doit être une très jeune femme.
Elle a mangé doucement et Roger avec sa barque à moteur, l'a transportée sur la rive opposée.
En faisant 4 km, elle arrivrera dans un village de pêcheurs où elle trouvera de l'aide (un toit et de la nourriture) avant de poursuivre sa route, encore une quarantaine de km en longeant l'océan.......
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Avec la barque à moteur (une heure pour le retour sans escale) nous avons découvert l’intérieur du delta du Mono (fleuve frontière entre Togo et Bénin) et de la lagune qui permet de passer du Togo au Nigéria en traversant le Bénin.
2- Mardi 24 mars sur le Mono en Pirogue
Notre jolie pirogue dirigée par Roger.
Nous cheminons doucement et sans bruit pour visiter les mangroves, une végétation luxuriante,et les jacinthes d’eau qui effleurent notre barque .
Le soleil est toujours présent . Nous devons nous protéger et toujours avoir une bouteille d'eau dans notre sac.
Nous accostons sur l’île Hévé où nous voyons des crabes et de nombreux paniers à gambas accrochés aux arbres.
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Attention à nos têtes sous ces grands cocotiers ! !
Nous sommes dans la cocoteraie et dégustons l’eau de coco puis le blanc une fois la noix ouverte.
Roger nous conduit au temple du serpent Boa et au pied d’un arbre : le Zanthossiloïde qui existe depuis 1412 .
Il est immortelle et un vaudon du fleuve s’est réfugié dans cet arbre . Depuis on y fait des consultations familiales.
Il est immortelle et un vaudon du fleuve s’est réfugié dans cet arbre . Depuis on y fait des consultations familiales.
Ensuite, sur cette île, nous parcourons les rues d’un village où tous les habitants sont des adeptes des Vaudous.
Nous croisons des femmes qui fabriquent des nattes avec des roseaux, L’une d’elle travaillait près d’une statue qui représente le jumeau qu’elle a perdu.
Nous croisons des femmes qui fabriquent des nattes avec des roseaux, L’une d’elle travaillait près d’une statue qui représente le jumeau qu’elle a perdu.
Nous avons vu plusieurs vaudous : l’un est gardien de nuit c’est Zangbetô, d'autres protègent les femmes, les enfants mineurs contre la sorcellerie…
Jolie ballade sur le Mono dans le calme, Roger n‘est pas fatigué d‘avoir manœuvré le bambou pour faire avancer la pirogue…
et une grande tribune qui ne sert qu'une fois par an pour les manifestations Vaudoues.....
Visible de loin , elle est bien ancrée sur le sillon dunaire.
Elle regarde le fleuve Mono et tourne le dos à l' Océan....
Au retour, nous laissons notre pirogue et retrouvons notre zem pour rentrer au lion bar.
urante
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